Samedi 22 février 2020 : Matos de Canicross chargé, matos de course idem, je fais grimper la belette dans la voiture et à 11h30 nous voilà partis direction Vinça pour participer au Canitrail de la Ronda des Bojos. C’est dans la semaine que j’ai décidé que ce serait la dernière course de Zawa, elle se régale tellement en mode libre maintenant qu’elle a complètement délaissé le harnais. Pour preuve lorsque dans la semaine je voulu le lui mettre, elle fila directement dans son panier… Il est des signes qui ne trompent pas. Cependant il nous fallait une dernière et nous ne pouvions pas ne pas répondre à l’appel des copains, Michel le Grand Organisateur de la Ronda, mais aussi, Bruno, Jérôme, Xavier … Et tous les furieux de la Team Canisports 66. Ça chambrait sec d’ailleurs dans la semaine, on se devait donc de répondre présent avec belette. Et puis je savais que quand elle aurait le harnais et que le départ serait donné elle allait profiter de la balade, à quel rythme par contre, ça … impossible de le savoir.
13h10 nous arrivons à peine, on s’est un peu collé à la bourre avec belette, vite vite retrait du dossard, changement de tenue, enfilage de la perruque, et oui c’est une course pas comme les autres la Ronda, et BIM nous voilà dans la zone de départ aux côtés des autres canipotos dont certains affichaient des tenues un peu spéciales dirons-nous. La belette est impassible, malgré les aboiements qui jaillissent tout autour de nous, elle est zen, un peu comme si elle voulait montrer aux autres toutous que rien ne servait de s’enflammer le pissou avant le départ. C’est donc sans échauffement qu’avec une belette sereine nous nous élançons pour les 18km et 850 D+ de cette Ronda. D’entrée ça file et ça file même très très vite, belette est dans le timing. Quelques échanges avec Bruno après un coup d’oeil à la montre, l’allure est de 2’40 au kil, va falloir se poser un peu les toutous, il y a un long chemin à faire encore ! D’autant que les 18° ambiants ne sont pas fait pour aider nos acolytes dans leur périple, ni moi d’ailleurs avec ma perruque qui me tient légèrement chaud. La montre vibre au passage du premier kil, peu après le lac, verdict 3’16. Malgré ça nous ne pointons alors qu’en deuxième position, Jérôme et super Maya ayant déjà pris les devants. Passage en bord de ruisseau et belette répond déjà à l’appel de l’eau. Petite pause hydratation pour elle et ses copains et nous voilà repartis. Il faut croire que l’eau a calmé ses ardeurs. Exit la concentration et l’excitation du départ, belette se met en mode balade et ça ce n’est pas de bonne augure pour notre classement, mais qu’importe on est là pour profiter tous les deux et prendre du plaisir. Un binôme nous passe, puis Bruno, Zawa ne cherche même pas à accrocher et de mon côté j’avoue que sachant ce qui m’attend je préfère ne pas cramer trop vite les quelques cartouches que la mini prépa hivernale m’a donnée (c’est à dire pas grand chose). 3 kilomètres de passés maintenant et ça y est belette s’est transformée en touriste, pourtant elle connaît l’endroit ! Mais non, la moindre odeur l’interpelle, un petit pipi par ci, un coup d’oeil jeté en arrière, elle est bien là, à son tempo.
5ème kil, nous voilà au début de la montée vers la croix. C’est parti pour 6km de grimpette avec de jolis raidars, mais heureusement pas mal de portions bien ombragées. Un nouveau binôme nous passe alors, et Zawa s’en désintéresse au possible. Nous garderons ce binôme, dont le leader est une jeune Beagle, en contact tout le long. Parfois sur des portions un peu plane Zawa se relance un peu, mais très vite elle coupe son élan dès que la pente se fait plus raide ou q’une odeur vient chatouiller sa truffe. De mon côté, l’allure bucolique imposée par belette me va très bien, le cardio ne dépasse pas le 150 y compris dans les parties à 20%, c’est dire si on glandouille tous les deux. Les concurrents solos, partis un peu après, commencent alors à nous remonter. A chaque fois nous marquons une légère pause pour les laisser passer sur ce monotrace qui rejoint le sommet. Un arrêt au ravito avant la dernière partie de l’ascension, avec de belles lampées d’eau fraîche pour belette et c’est parti pour les deux derniers kils de montées, les plus raides.
Nous alternons marche et course et à l’orée de la crête nous relançons un peu. Nous passons même devant la petite beagle qui s’arrête faire une pause pipi. La musique commence alors à arriver à nos oreilles, comme chaque année, la croix va certes marquer la fin de la partie ascensionnelle, mais c’est surtout l’un des points d’orgue de la course. Musique à fond, bénédiction par un curé, des personnes déguisés dans tous les sens… Bref on est bien chez les Bojos ! Un bisou à Patrick, un autre à Michel, quelques lampées pour Zazaw et Go c’est parti pour 4 bornes de descente à 20% de moyenne et qui plus est, bien techniques. C’est le moment que choisi belette pour envoyer la sauce, et c’est pas de la mayo mais plutôt du wasabi ! Me voilà obligé de retenir mes appuis pour ne pas me faire embarquer dans les taillis ou encore de me faire la cheville entre deux rochers. Dès les premiers hectomètres les quadri chauffent et ce n’est que le début. Impossible de me laisser aller, je dois sans cesse la retenir et de temps en temps faire une prière pour ne pas me râper le menton. Ce qui devait arriver, arriva. Emporté dans l’élan de la belette et essayant de la ralentir, le genou gauche me fait un petit avant-arrière qui me balance une belle décharge électrique. Chaque appui un peu trop violent m’envoie alors du 220 volts dans le genou. Heureusement que par moment belette réagit au « stop » et me laisse passer certaines portions un peu plus relâché. Une bonne trentaine de coureurs solo vont alors nous passer durant ces 4 kilomètres, ce qui nous obligera à stopper, non sans mal pour Zawa. Elle a l’air heureuse d’envoyer, c’est juste dommage qu’elle n’ait pas préféré le faire durant la longue grimpette. 15 kilomètres dans la musette. La longue portion raide est à présent terminée, il ne nous reste que 2 bornes et demi pour rallier l’arrivée. Impossible d’accélérer maintenant, pourtant belette continue de bien tracter, mais le genou ne supporte pas les appuis trop marqués. En même temps ça permet aux quadri de reprendre forme humaine.
Devant nous un raidillon à descendre s’annonce, c’est du triphasé que je prends dans le genoux heureusement que cette partie là est très courte, mais non de non qu’est ce que ça fait mal. Cela dit je ne suis pas inquiet pour la suite concernant le genou, la douleur reste très localisée et un peu de repos fera l’affaire. Une dernière baignade pour belette et nous apercevons l’entrée du village. Il commence à y avoir du monde sur les côtés et ça Zawa elle aime. Elle prend un port altier et entame sa dernière parade. C’est au petit trot que nous rejoignons l’arche d’arrivée au beau milieu d’une ambiance made in Bojos. Un gros câlin a la plus belle des toutounes pour cette belle balade qui marque la fin du canicross pour nous, mais annonce surtout de belles balades en libre pour les prépas à venir. Les copains sont presque déjà à l’apéro quand nous arrivons et nous allons les féliciter. Bilan une 5ème place pour la der de belette et 15 minutes au chrono de plus que l’année dernière, quand on le dit qu’on a profité de cette dernière. Après quelques binouzes avec les copains et avec Célia qui s’adjuge une superbe 3ème place en solo, il est temps de repartir, écourtant une soirée qui apparement a tenue toutes ses promesses.
Et maintenant quel est le programme ? Le mois de mars s’annonce chargé, très chargé même. Le 8 mars, on passe, avec la Team PapyCoach, de l’autre côté de la barrière en organisant le Trail des Truffières du côté de Trassanel, la semaine suivante ce sera encadrement d’un stage Trail au coeur des Calanques de Cassis, suivi en fin de mois d’un autre stage trail, sur une matinée celui-ci, à Caramany (les infos sont ici). Donc pas de dossard à chausser courant mars.
Mais la suite s’annonce belle, très belle même, puisque j’ai eu cette semaine la chance d’être tiré au sort pour reprendre le chemin du Val d’Aoste en septembre et participer au Tor des Géants. J’avoue que j’ai déjà hâte de parcourir les sentiers et les cols tout autour de Courmayeur.
To Be Continued…
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