Samedi 16 septembre 2017 : ♫♪♫ Happy Birthday to me ♫♪♫ Happy Birthday to me ♫♪♫ et oui c’est le 16 septembre de l’an de grâce 1973 que je pointais le bout de mon nez, alors quoi de mieux pour fêter ça que de filer du côté de Saint Germain des Prés dans le Tarn pour faire un petit 20km à l’allure Grand Raid de Camargue. Et oui dans 15 jours je serais à nouveau présent sur les pistes de la Camargue, et là cette année je ne suis pas très fier, entre travaux et déménagement cela fait plus d’un mois que mon kilométrage hebdomadaire n’excède les 30 kilomètres, Bref pour affronter un 102km on fait mieux. Cette course j’en ai besoin à la fois pour me rassurer mais également pour me préparer et avec un dossard sur le short, côté motivation, c’est toujours mieux. Mais, il y a toujours un mais, la veille au soir en bougeant armoire, aquarium et autres joyeusetés le bas du quadri a pris comme un choc, bah la veille je me suis dit, c’est rien ça passera dans la nuit… La nuit passée c’est pire le matin impossible de plier le genoux tant le quadri semblait avoir pris une droite par Mike Tyson. De deux chose l’une, ou bien ça s’arrangeait et je faisais la course, ou bien j’annulais et disais également bye-bye au Grand Raid 15 jours plus tard. Grâce au Saint Voltarène et au dieu Baume du Tigre, après une matinée à appliquer crème et pommade à gogo, à midi la sensibilité s’était bien calmée, ouf ! On peut tenter. 14h Emilien et Marine passent nous chercher Isa et moi et feu ! Direction le Tarn où nous retrouvons Kakou (alias le Sabre) et Romain. Côté météo c’est pas top, la pluie de temps en temps fait quelques petits passages, mais très vite compensé par un accueil des plus chaleureux de la part de l’orga. L’organisateur prend le temps de nous expliquer le parcours qui a été rallongé à 20km histoire de nous proposer un passage en sous bois des plus prometteur.
Le temps de récupérer les dossards et de se changer avec Emilien, Marine et Isa nous filons sur le parcours histoire de chauffer un peu la machine. Le genoux est un peu sensible mais ça va, la montée en température lui est bénéfique. Côté parcours, l’orga nous annonçait une première partie cassante, et nous ne pouvons que constater. Alors il est certains que dans ce coin là on est loin des dénivelés proposés par les Alpes ou les Pyrénées, mais force est de constater que dès l’échauffement ça pique et fait monter le cardio. Rien n’est plat, il y a juste un enchaînement continue de petits raidillons, tout va se jouer en mode relance. De mon côté il faudra que je veille à ne pas emballer le cardio car ça irait à l’encontre de ma prépa, il va falloir s’écouter et éviter de regarder les allures qui ne seront en rien indicatives. 16h15 hop hop hop il faut regagner l’arche de départ, un petit brief sur le parcours, un petit décompte du speaker… 5, 4, 3, 2, 1 et BIM ! Nous voilà partis, Emilien, Marine et moi … Et Isa alors ? Ben Isa elle fait le 8km, elle partira donc avec la Fidèle Kakou dans 30 minutes.
Devant Emilien a pris la tête des opérations et amène un groupe d’une dizaine de coureurs. De mon côté je me cale au chaud dans le milieu de peloton et prends les premières bosses en mode éco. Mais même en mode éco, je m’aperçois que certains devant sont partis un peu trop vite car dès les premiers raidillons beaucoup passent à la marche et semblent en hypoxie. J’aperçois encore Emilien et ses poursuivants pendant 500 mètres de plus et à l’orée d’une prairie ils s’engouffrent vers un sous bois qui ne me permettra plus de les avoir en visuel. Le paysage est magnifique alternant vignes, sous-bois et prairies. La sol est meuble et non technique ce qui me permet de profiter du cadre au lieu de veiller à la qualité des appuis d’autant que le souffle est au top et le cardio nickel. Bon en attendant je n’ai pas fait plus de 4km donc patience pour voir si la suite sera toujours aussi bien. Après avoir remonté pas mal de monde, me voilà à quelques encablures d’un groupe de 4 ou 5 coureurs, je ne cherche pas à les reprendre car cela fausserait le tempo, mais l’écart au fil des hectomètres ne bouge pas. Un peu avant le premier ravito, vient un joli passage à la corde qui accompagne une belle grimpette et hop nous voilà repartis sur du vallonné comme au début. Certains passages nous offrent une vue unique sur la plaine tarnaise avec la Montagne Noire en arrière plan, et d’autres nous plongent en sous-bois avec quelques odeurs de champignons, mais bon je n’ai pas pris mon camel pour faire la cueillette.
J’ai l’impression de faire ma sortie longue du dimanche en reprenant du plaisir grâce à ce nouveau terrain de jeux. Par moment un coureur me reprend, à d’autres j’en reprends un, mais jamais sans que je ne change mon tempo. 8ème kilo le terrain se modifie, le profil se fait plat et descendant, les difficultés sont derrières mais attention de ne pas se faire piéger en allongeant un peu trop. Toujours en mode sensation, par curiosité un petit coup d’oeil à la montre m’indique un petit 4’10 » au kil sur les parties planes, bah là aussi c’est parfait. C’est pas le tout mais bon ça fait déjà 12km qui sont passés et tout va bien dans le meilleur des mondes. Et là vous vous dites il va bien lui arriver quelque chose, et ben non … Pour le moment tout reste impec, les bénévoles présents sur le parcours sont justes au top et mention spéciale pour la dame du deuxième ravito qui ne tarissait pas d’encouragements. Soudain j’entend respirer très fort derrière, ça se rapproche… Non il ne s’agit pas d’un sanglier mais d’un participant, peu à peu il revient à mon niveau, me double mais à la faveur d’une descente je le repasse, puis il revient sur moi toujours avec sa respiration de bébé phoque. Une autre descente arrive, je repasse, mais sans forcer l’allure toujours à la sensation, le plat… bingo il repasse et me dit « accroche », mais comment dire non, je n’ai pas envie, il devait penser que l’on pouvait se relayer, et je ralentis un peu histoire de ne plus entendre le râle arctique.
Un peu de route, un peu de chemin, un peu de prairie avec quelques bosselettes, voilà maintenant le profil des 4 derniers kilomètres. Le cardio ne dépasse pas les 130 et sur les parties planes le gps m’indique un petit 13,5km/h. A partir de ce moment là je réalise que le Grand Raid dans 15 jours pourra se faire. Certes, avec encore plus d’humilité que l’an dernier, sans chercher une place, mais si je fais attention, ça pourra passer. A quelques encablures de l’arrivée j’aperçois Isa et sa Fidèle Kakou, elle m’annonce qu’elle a remporté le 8km (en prenant au passage la 18ème place au scratch), génial ça ! Depuis mars elle n’avait pas vraiment raccroché un dossard, pour une reprise, c’est un beau retour. Elle m’accompagne durant les trois derniers hectomètres, où nous perdons Kakou, me dit d’accélérer mais non inutile d’aller taper le sprint pour perdre tout le bénef de cette très belle course. Et BIM me voilà sous l’arche en prenant à ma grande surprise la 21ème place en 1h49.
Bilan, les jambes impec, j’aurai pu repartir refaire une boucle, le cardio impec à aucun moment il ne s’est emballée, le souffle impec aussi, bref le trail des trois pigeonniers pour moi c’est du 100% positif ! Et du côté des copains ? Isa donc on connait la place et la perf, mais les 3 autres. Ben ça a plus que bien gazé car sur le 8km Kakou a pris une belle 74ème place, et sur le 20, ben Emilien est sur la boîte en 3ème position et Marine aussi en prenant la première place des sénior femme hors scratch. Comme le disait le grand penseur Georges Clooney : » What else ? « . Par ailleurs la suite de la course s’annonce dans la continuité, une belle ambiance familiale avec des sourires accrochés sur tout les visages, décidément le Tarn, tout comme l’Ariège sont vraiment des départements où l’on sait organiser et recevoir. Le temps des podiums et de quelques boissons houblonnées utiles à la récup et hop hop hop nous reprenons le chemin du retour. Bon là je passerai car Emilien ne pouvant conduire (à cause de trop de boissons de récup) c’est Marine qui s’y est collée et, comment dire ? Elle cours mieux que ce qu’elle conduit, surtout sur les petites routes de campagnes.
Dans tous les cas me voilà au moins rassuré sur la suite, une journée d’anniversaire au top, de belles sensations, maintenant il ne reste plus qu’à la jouer fine pendant 15 jours et surtout une fois sur place ne pas s’enflammer le pissou sur la première moitié de course. Il me tarde maintenant d’arpenter la Camargue et de revoir quelques vétérans qui, comme moi, prendront leur troisième départ en 3 éditions en compagnie des flamants roses.
To Be Continued …
Crédits photos : Trail des trois pigeonniers & DR
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