Mardi 9 août 2016 : Le temps passe bien vite sur le TDM, Les 3 étapes d’Oz bouclées, nous voici maintenant à Allemont pour la 4ème étape. Nouveauté cette année, aujourd’hui nous réalisons le parcours classique, mais demain ce sera en version à l’envers. Bon cela dit à chaque jour suffit ça peine, pierre qui roule n’amasse pas mousse, tout vient à point… Stop… Bref aujourd’hui c’est le classique et comme chaque année on va pouvoir envoyer du steak. En effet ce parcours démarre par un faux plat montant d’un peu plus de 3km, suivi d’une descente avec une grosse partie free dog de moins de 2km et enfin 3 kil de plat pour conclure. Autant dire que si on a les jambes ça doit pouvoir être une étape pour ma Zazaw et moi. Autre particularité de ce parcours, c’est que départ et arrivée ne sont pas aux mêmes endroit. Il y a 10 minutes de marche se rendre sur les lieux des festivités, donc il ne faut pas trop trainer et on sera dans les clous.
C’est accompagnés de Théo et Vince que nous montons en direction de l’église d’Allemont, Isa terminant sa séance transformation en mode momie/elastoplast chez Cécile la Kiné, elle nous rejoindra un peu plus tard. 9h30 les premiers binômes partent deux par deux, le temps d’aller tremper ma belette au point d’eau bordant le sas et à notre tour d’intégrer la file indienne. Ma belette est toute paisible, mais quand nous arrivons à 2 ou 3 places du départ, elle commence à montrer des signes d’impatience, elle piaffe, trépigne, bref elle a envie d’y aller et ça c’est excellent. Les 3 premiers kils n’étant pas techniques pour 2 sous, c’est le top si elle me fait un départ en mode Mac Missile ! Plus que 30 secondes… 10 secondes, 5 … ça va vite hein ? 3, 2, 1… Nous voilà lancés aux cotés de Bianca et son toutou/poney et comme prévu Zazaw est à bloc. Sur les 100 premiers mètres Bianca prend le commandement, mais ma belette s’accroche et de mon côté les guiboles suivent plutôt bien.
Etant donné que les jambes sont là et que le faux plat montant ne me gène pas, au contraire, profitant de la traction imprimée par Zawa, j’augmente la cadence. Du coup en bouclant le premier kilomètre à près de 15km/h nous passons Bianca et très vite reprenons quelques binômes partis avant nous. Zazaw se tourne alors vers moi et me dit « nous avons besoin d’un plan d’attaque », je lui réponds alors « J’ai un plan… on attaque. » Bon ça évidemment personne ne l’a entendu, mais c’est comme ça que ça c’est passé, nous avons des moyens de communications que seul le TDM et autres canicross peuvent développer entre un toutou et un humain, en langage plus courant, ça s’appelle de la complicité et avec Zawa on en a à revendre, mais on ne la vend pas, on se la garde pour nous deux. Nous avalons alors les 2km de piste montante comme à la parade. Une fois en haut, ben il n’y a plus qu’à descendre. J’aperçois le panneau « Free dog » libère belette et entame une descente, comme chaque année, en mode acrobatique.
J’adore ce passage sur un single en sous bois, un peu technique, un peu raide mais avec une belle visibilité qui me permet de pouvoir appuyer. Là encore nous reprenons un ou deux binômes qui ont la gentillesse de nous laisser passer, peut être un peu surpris par le bruit des pierres glissant vers le bas. Belette, là encore, est impeccable, elle reste 2 mètres devant et se cale sur le rythme. Voici le panneau de fin du free dog, un petit coup de sifflet et Zawa vient se lier à nouveau à moi… Feu nous repartons sur la suite de la descente. Celle-ci est large et herbeuse, mais pas une herbe piégeuse qui masquerait des trous, non un peu comme une pelouse. Du coup à votre avis, on fait quoi ? Ben on mastique !!! Et c’est men mode un peu déglingo que l’on aperçoit le ravito géré de main de maître par Papy Rousseau. Zawa bois un coup, se trempe les pattounes, elle me regarde, je lui lance le traditionnel « On y va ? » et bim nous voilà repartis pour 3km tout plat. Durant les 500 premiers mètres, elle reste impériale et c’est à plus de 16km/h que nous nous dirigeons vers l’arrivée. Mais peu à peu la longe se détend. Je ne suis pas surpris car vu tout ce qu’elle a donné durant l’ascension, et étant donné que nous en sommes à notre 4ème course, il est normal qu’elle ait un petit coup de mou la belette. Cela dit nous n’avons pas fait tous ces efforts pour caler si près du but. Alors on ne va pas s’arrêter sur ce détail, histoire de ne pas rater le principal. Le tout c’est que Zawa reste devant, et à moi de jouer. La tête dans le guidon, j’arrive à maintenir une vitesse proche des 16km/h. Bon ben maintenant va falloir tenir sur 2,5km. Les cannes sont à bloc et les cuissots commencent un peu à sentir le roussi, mais pour l’instant ça va. Je m’efforce au maximum d’avoir une respiration abdominale afin de ne pas monter trop haut en pulsation. Devant, au bénéfice d’une longue ligne droite, j’aperçois 3 binômes à plus de cent mètres. Il me fallait un visuel dans le radar pour parfaire la motivation.
Plus que 2 kil pour les rattraper et essayer de les déposer. A ce moment précis, c’est vrai je me mets en mode compet, mais tel le nain devant l’urinoir, n’avais je pas placer la barre trop haute ? Peu à peu nous nous rapprochons des deux premiers binômes, et quand seulement 10 mètres viennent à nous séparer, Bim ! Zawa se met dans son harnais et relance la traction, trop forte et encore une fois la complémentarité est de mise. Il y a encore un autre couple en visuel, après le dépassement belette relâche un peu la pression, il nous reste moins d’un kilomètre, on peut y arriver ! Nous passons alors sur un pont et les deux virages en angles droits nous cassent un peu le tempo, dur dur de relancer la machine. Aïe, 20 mètres après le pont, l’ischio gauche se fait sensible, il y a comme un début de contracture. Mais en élevant, malgré le bobo, le tempo, bizarrement, le début de contracture semble s’effacer. A 400 mètres de l’arrivée, nous dépassons le dernier couple et lançons toutes nos forces sur la ligne droite qui précède l’arche d’arrivée. Ouf ! La ligne est passée et pour la première fois depuis le début du TDM je suis caramélisé ! Les quadris tremblent et la douleur à l’ischio gauche revient en mode grand galop. Je pars alors à la marche histoire de ne pas rester statique et vais à la rencontre d’Isa. A ce moment là je me demande d’ailleurs si tout s’est bien passée pour elle, elle qui est partie avec Canelle sachant que c’est sur cette étape que Canelle avait pris il y a 2 ans un gros coup de chaud.
Olivier et Richard viennent d’en finir, mais toujours pas d’Isa, enfin après quelques minutes de stress, la voilà… Elles ont mis 39′, pur hasard ou mauvais souvenir de Canelle, bref elle n’a pas tracté à un seul moment et Isa a du s’employer pour boucler l’étape à la 80ème place. Et nous ? C’est en 34’29 que nous concluons cette étape en prenant la 39ème position ce qui nous place à la 46ème du classement général ! Richard et Olivier sont 52 et 53ème de l’étape, nous leur prenons une petite minute. Théo 45ème et Vince 34ème. L’étape est remportée par Damjan en 27’46 … Petite pause dans la fontaine histoire de cryogéniser les guiboles, une bonne hydratation en terrasse avec Emilien, un bon petit repas. Et… Non ce n’est pas l’heure de rentrer, direction la course enfant 2 de Matthis. Je vais à nouveau le suivre, et c’est surtout pour me rendre compte que demain il pourra, sur ce même parcours partir seul, tant il a bien géré Jazz, énorme progrès et grande confiance de prise. D’un côté tant mieux car demain Marin fera son entrée sur les courses enfant 1 avec Zawa (qui doublera elle aussi pour l’occasion) et il faudra suivre. Maintenant ue tout le monde a couru, direction Auris histoire de recharger les accus car demain, sur le parcours inversé j’appréhende un peu, même beaucoup… Prémonition ? Ce sera dans la suite de nos aventures au TDM.
To be Continued…
Photos Christine Nglm et Samantha Dunbar.
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