départ trailDimanche 27 septembre 2015 : 7h du Mat’ direction Montréal d’Aude et une fois n’est pas coutume c’est à 15 petites minutes de la maison que va se tenir la course en l’occurence le Trail de la collégiale. C’est cool de ne pas avoir trop de route à faire et pour le coup on s’offre même le luxe de partir à deux voitures car si mon départ est à 8h celui d’Isa est à 9h15. Ah ben oui, j’ai oublié de dire, 15 jours après mes 44km du Grand Raid de Camargue, c’est sur le 30km que je m’aligne en cette belle matinée automnale.

Mercredi dernier, nous avions reconnu le parcours du 11km grâce à Franck que je remercie encore, et comment dire, vu sa configuration commune avec le 30km et sa topographie, à ce moment là je me dit que si je pars pour du court je vais me caraméliser en essayant de tenir un bon tempo, alors que si je pars sur le 30km au moins je ne vais pas faire le petit fou et me désintégrer au 5ème kil.

2Bon voilà, inscription faite, sur place il y a pas mal de tête connues dont Céline, Benoît et Romain de la Team AFUM (les photos autour c’est eux d’ailleurs, Merki), Béber en train de monter son stand Top Chrono 11 et les habitués du hors stade audois. 20′ avant la course je me décide un peu à trotter, ça caille un peu quand même, mais l’absence de nuages laisse présager un temps superbe pour le reste de la journée. Petit à petit, voili-voilou qu’on se rapproche t’y pas de l’arche de départ. Et bim Franck d’un coup de corne de brume lance les hostilité.

Pour avoir fait la reco du 11km et visualisé comme il se doit le profil de la course, je sais d’avance qu’il ne va pas y avoir de temps pour récupérer sur ce trail, mais en conservant une allure modérée ça devrait passer et en même temps je devrais pouvoir, par la même occasion, profiter des superbes paysages que j’ai commencé à découvrir mercredi dernier. Devant ça part assez tranquille, il est vrai que la grimpette sur la Collégiale en entame du parcours a de quoi laisser des traces si on ne fait pas gaffe, et puis une fois la Collégiale passée, dans la descente les fauves sont lâchés. Moi le premier je pose une petite accélération et adopte ensuite un rythme de croisière en arrivant en bas. Allez plus que 29km !! Le premier kil est passé.

3Pour l’instant je suis en terrain connu puisque les 5 premiers kils sont communs avec le parcours du 11km, et du coup d’avoir repéré le tracé mercredi j’appréhende un peu mieux les bosses, j’arrive à pas mal doser mon effort, bref les guibolles répondent bien mais je sens qu’il ne faut pas que je leur en demande trop. Arrive la bifurcation, un panneau dirige les 30 bornards vers la gauche et aiguillera plus tard les participants du 11km vers la droite. Je me laisse porter par 2km de descente, j’essaie de ne pas trop forcer mais en même temps c’est tentant, d’autant que nous arrivons sur de superbes singles en sous-bois et que je n’ai qu’une envie c’est appuyer un peu. Je me lâche donc du 6ème au 7ème, puis vient la bosse, et de la belle bosse dans le lit d’un ruisseau, dans un sous-bois bien couvert, d’ailleurs le contraste avec la lumière extérieure est saisissant, on a basculé dans une autre dimension. Céline au 8ème me rattrape et après avoir fait quelques hectomètres ensemble, c’est elle qui prend la tête d’un petit groupe de 4 dans l’ascension. A l’approche du 10ème kil, je me suis fait un poil distancé, ce qui fait que quand j’arrive au ravito du 10ème, Céline et les 2 autres coureurs repartent au moment où je me saisis d’un verre de coca. Et derrière arrivent 2 autres coureurs dont une féminine. Je file mais je ne veux pas prendre la tête de ce petit groupe et ainsi ramener une féminine sur Céline qui est à ce moment de la course première. Le troisième coureur s’en charge et arrivé au pied de la descente les deux me posent une mine et je ne les reverrai plus, enfin c’est ce que je me dis.

5Le parcours est vraiment comme Franck l’avait décrit, avec de superbes points de vue sur les Pyrénées, sur la Montagne Noire et sur toute la plaine. Comme quoi même à quelques encablures de la maison on a encore pas mal de panoramas à découvrir. Côté course, bah c’est pas mal, je me force à conserver une allure modérée, je n’hésite pas à marcher quand la pente se fait trop raide et n’abuse pas dans les descentes. Vers le 15ème kil on m’annonce à la 35ème position, what else ? La succession de pistes et de singles est nickel, pas de crampes en vue… Et d’un coup face à moi, la lune en plein jour… Au nom pas notre satellite adoré, non juste celle d’un coureur pris d’ennuis gastriques et en délicatesse avec une belle, comment dire, « chiasse »… Je lui demande si ça va aller, il me répond que oui et me dit qu’il va essayer d’accrocher. Ainsi jusqu’au ravito du 20ème il tient le coup, puis au détour d’un buisson il se perdra à nouveau pris d’un tiraillement intestinal. Plus que 10 bornes à parcourir et même si j’éprouve certaines difficultés sur les côtes je suis complètement satisfait de mon état général. Il est vrai qu’il n’y a pas de temps mort sur cette course, déjà il n’y a rien de plat, ça monte ou ça descend et puis la variété des chemins fait qu’on ne s’ennui pas une seconde, mais il faut garder toute sa vigilance. Et puis me voilà au 23ème kilo … Mais que va t’il donc se passer ah ah ?

6Rassurez-vous, me concernant rien de grave, mais d’un coup je vois débouler deux coureurs face à moi… Ils se sont plantés à un moment donné et me demande si je n’en ai pas fait autant. Je sais que dans 2km environ nous devons reprendre la trace du 11km, je leur dis donc qu’à mon avis je suis dans les clous. Et effectivement j’y suis dans les clous, car 1,5km plus tard nous tombons sur un embranchement qu’ils n’ont pas vu et, je l’apprendrai plus tard, que Benoît n’a pas vu non plus ce qui lui coutera sa première place. Peu à peu les deux coureurs me prennent un peu de terrain et à la jonction des deux parcours ils ont repris une bonne centaine de mètres d’avance. Fidèle à ma « tactique » du départ je maintiens mon allure. Les jambes, certes un peu lourdes, vont bien, à la sortie d’un single je reprend le concurrent qui m’avait semé un peu après le premier ravito, il a visiblement bien explosé car il n’a pas l’air très fricot, je l’encourage, il ne me jette pas un regard, bon ben bye-bye je continue. Et, deux kilomètres avant l’arrivée, qui vois-je, Isa qui débarque, elle a fini sa course depuis belle lurette et est venue à ma rencontre, ça c’est cool. Je lui demande des nouvelles de sa course, elle a fini 3ème féminine et 24ème au scratch global, le top. C’est donc ensemble que j’en terminerai avec la course, non sans avoir marché sur les deux derniers rampaillous. Quand enfin je passe la ligne, les jambes sont certes meurtris mais dans l’ensemble je ne peux pas dire que j’ai réellement souffert, je crois que là j’ai pas mal géré.

Bilan 3h20 et une 32ème place, bah ça me va complètement ! Maintenant direction une petite binouze de récup, le podium d’Isa et à la maison pour une bonne sieste car avec le repos je sens que les jambes accusent maintenant le contre-coup. Bien belle matinée à Montréal, encore merci à Franck pour la qualité de son organisation, à tous les bénévoles pour leur gentillesse et au Team AFUM pour ces belles photos ! To be continued …

fin

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