Vendredi 14 août 2015 : Après plus de 24 heures de récup voici enfin venu le temps des rires et des chants, à Auris en Oisans c’est tous les jours le printemps, c’est le pays joyeux des toutous heureux… Non je m’égare là un peu c’est juste l’étape N°1 d’Auris (la 7ème du TDM) qui se profile, La Nocturne ! Et si toute la journée le temps était plutôt clément, arrivé en bas vers le lieu de départ pour attaquer mon échauffement c’est comment dire, apocalyptique. L’orage arrive, des éclairs l’accompagnent, et évidemment la pluie qui va avec.
Evidemment j’ai quitté l’appart sans m’équiper pour de telles conditions, sinon j’aurai déjà mis les speedcross aux pieds pour commencer, mais là non. Et puis évidemment pas de vêtements de pluie et il se fait un peu tard maintenant pour remonter m’équiper différemment. Tant pis, c’est fait, je suis bien humide et me réfugie à l’abri du porche de l’office du tourisme afin de terminer ma prépa. Petit à petit l’heure avance, et les éclairs se font plus présents, je me demande même si l’étape sera maintenue, mais les premiers sont déjà partis depuis une bonne trentaine de minutes. Je commence un peu à me cailler, ce qui dans le cadre d’un échauffement, n’est jamais bon.
L’heure de mon départ s’approche, dans une quinzaine de minutes Zawa et moi allons devoir nous élancer sur les 4km du parcours. Dernier test de frontale et direction l’aire de départ. Zawa n’a, comme d’hab, pas envie de se mouiller et elle me le fait sentir, elle ne veut pas quitter l’abri, à peur de la moindre frontale croisée, bref à ce moment là je vois bien que ce n’est pas gagné. Sous la pluie le froid commence à m’envahir, Mag et Charlotte arrivent à leur tour au départ, elles m’annoncent la température, 10°C… Bon je comprend alors pourquoi je me gèle.
22h15, bim c’est le départ en compagnie de Mag, nous voilà parti et d’entrée de jeu ça gliiiiiiisse, il me faut faire preuve d’une grande vigilance car ce départ en descente dans la gadoue est périlleux, mais ça passe. En revanche la deuxième partie, qui emprunte le petit chemin grimpant jusqu’à la place des Orgières, devient difficilement praticable. Il me faut à deux reprises poser la main au sol. Cette partie est en train d’être labourée par le passage de nombreux binômes et les meilleurs aux classement général qui, sur cette étape, passent en dernier, risquent de se faire quelques frayeurs.
Pour le moment Zawa tracte plutôt pas mal, mais 600 mètres après le départ, nous passons devant l’appart et la voiture, et là… C’est le drame. Elle n’a qu’une envie c’est de rejoindre sa douillette couverture quitte à me laisser en plan sous la pluie. Tient d’ailleurs au niveau précipitation, ça se calme, mais non ça s’arrête même, ouf, déjà ça de pris. Mais Zazaw elle n’en démord pas elle veut rentrer. Mag nous double alors, elle appelle Zawa dans l’espoir qu’elle lui emboîte le pas, mais non, même si elle se fait une raison qu’elle ne rentrera pas tout de suite, Zazaw se cale devant moi mais ne tracte plus. Les 2 kilomètres de grimpettes se font alors au moral, c’est dur, j’ai froid, mais malgré tout c’est à 10km/h de moyenne qu’on franchira ce cap.
Arrive la partie plane, Zawa se relance un peu, mais c’est moi qui « coinçouille », heureusement la frontale est digne du phare d’Alexandrie et du coup je n’ai pas à stresser pour les appuis. Mais à l’abord du dernier single qui descend vers l’aire d’arrivée je suis obligé de mettre le frein à main. Les précédents passages des concurrents ont labouré le terrain par endroit, l’ont miné à d’autre, à ce moment là j’ai compris ce que les petits gars du Milwaukee et du Wisconsin ont ressenti en arrivant au Viêt Nam ! Enfin surement, ou pas d’ailleurs. En attendant c’est holiday on ice. Zawa n’a qu’une envie c’est arriver en bas la première, j’essaie de la mettre au pied, me casse la figure, repart, et enfin nous voici en bas en un seul morceau, mais du coup on a bien ramé. La ligne franchie ben y a plus qu’à attendre Isa et aller se mettre au chaud.
Bilan une petite 107ème place pour un chrono de 24’14, pas top mais la casse est limitée. Isa se classe à la 51ème position en 20’40, elle et Canelle ont largement assuré. Vite vite à l’appart maintenant, il est plus de 23h30 et demain matin la 8ème étape, et pas des moindre les 21 virages, nous attend, donc une douche et au lit.
To be continued …
Evidemment, vous l’aurez compris, il ne s’agit que d’images d’illustration, car les photographes sont, vu les conditions climatiques, restés au chaud sur cette étape pluvieuse, boueuse, fraîche …
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