Samedi 14 mars 2015 : Départ dans la matinée pour Montréjeau situé à la limite de la Haute Garonne et des Hautes Pyrénées, après St Gaudens, histoire de tester cette course dont le format, à Isa et moi, semblait nous convenir. Isa allait réaliser le 7km (profil plat et sur route), de mon côté direction le 15km vallonné avec alternance de chemins et de bitume.
La course ayant lieu à 15h, c’est sans se presser que nous arrivons sur place. Première constatation… Brrrrrr, ils ont oublié de mettre le chauffage, ça caille !!! Après une semaine passée avec des pics à 20°C, dur dur de replonger avec un 4° bien humide de surcroit. Bon peu importe on ne s’est pas fait un peu plus de 150km pour se plaindre de la météo, tant pis on y est et on va gérer…
Inscriptions faites, parcours visualisé et OupsSss… c’est quoi donc ça ??? Sur le 15km ils mettent 6 côtes allant de 500m à 1,2km avec des pourcentages de 6% à 8% réguliers, je commence un peu à regretter d’être venu, hésite même à basculer sur le 7km avec Isa, mais non il me faut travailler les côtes et manger un peu de dénivelé, donc Let’s Go !!!
15 minutes de footing pour débuter l’échauffement, en grande partie sous la pluie, quelques étirements, des accélérations et c’est l’heure, il faut aller se placer sur la ligne de départ. Le départ, d’ailleurs, est commun aux deux courses, nous nous plaçons à côtés Isa et moi et Bim… C’est parti pour 15 kilomètres !
Le départ est très rapide, petit coup d’oeil au GPS il indique 3’30 » au kil, certains ne sont pas venus faire de la figuration, en revanche certains sont partis en sur-régime, cependant difficile de voir qui est sur le 7km et qui est sur le 15km. Je réduis un peu l’allure mais conclu ce premier kilo en 3’48 ». Bon pour l’instant tout va bien, c’est plat, ça caille un peu mais il ne pleut plus, bref… Il reste encore 14 bornes, surtout ne pas s’enflammer le pissou. Le deuxième kilo est plat lui aussi, calé à un peu plus de 15km/h le peloton s’étire peu à peu. Devant le trou est fait, mais impossible de savoir encore sur quelle distance ils sont. Arrivé à 2,5km c’est la séparation et je m’aperçois que je ne suis pas trop mal placé, une douzaine de coureurs sont devant moi, mais les premiers sont déjà loin.
Je sais que la première difficulté ne va pas tarder à arriver… Et fatalement un peu avant le 3ème kilo elle arriva… La voilà la belle côte qui se dresse devant nous. Elle m’avait semblé longue sur le plan, mais il me semble pourtant en apercevoir le sommet à l’entame car les premiers coureurs semblent amorcer du plat à 500m en amont. Le pourcentage est assez rugueux et j’ai l’impression de faire des foulées de Bisounours, mais je m’accroche. Petit à petit je me rapproche de l’endroit où cela semblait être plat… Bah non il y a là un virage à 180° qui annonce la suite de la côte encore plus pentue et pour le coup je ne vois même pas le haut malgré une visibilité assez étendue. Petit coup au moral, mais bon allez faut s’accrocher, je dois quand même faire un peu pitié, pourtant je ne marche pas, mais 4 à 5 coureurs me doublent et au moins deux d’entre eux m’encouragent sur un ton de condoléances. Peu à peu le sommet se profile, et Ouf ! Après 1,2km de montée voici enfin de la descente.
Je me force à boire quelques goutes d’eau, remets mes gourdes en place, et petit à petit rallonge ma foulée. Les mollets chauffent un peu, mais du plat arrive et cette partie sur les chemins un peu herbeux va au final me permettre de mieux récupérer que sur la descente. J’arrive à reprendre un rythme de 4’10 » au kil ce qui me permet de reprendre 2 coureurs qui m’avaient passé tout à l’heure. Arrive une deuxième bosse, ce coup-ci je ne me fais pas avoir, je baisse la tête, et n’essaie pas de voir la fin. Au final elle passe plutôt pas mal. Légère descente après le passage au ravito et Bim Bam Boum, 3ème difficulté. Il y a là 800 bons mètres de montée avec un pourcentage bien sympa. Devant moi se trouve un coureur du club organisateur. Je plonge mon regard vers ses chaussures et entame l’ascension. Il me mènera ainsi jusqu’en haut. C’est passé, et, plutôt pas mal puisque c’est à presque 12km/h que ce kilo là est avalé.
Je tiens le bon bout, 7km déjà parcourus, presque la mi course, et la moitié des côtes ingurgitées. Mais une invitée surprise arrive. Nous sommes sur la crête et une belle averse de grêle nous tombe sur la tête.
Bon ce ne sont pas des balles de tennis non plus qui tombent, c’est plutôt de la taille des billes de pistolets à bille… Mais quand même ça pique un peu, le sol s’en retrouve tout blanc et les bras et les jambes bien rouges. Au bout de 5 minutes, l’averse stoppe et je crois qu’au fond elle m’a été bénéfique, je m’aperçois que mon rythme s’en est retrouvé que mieux. Je reprend un coureur sur la partie plane et au détour d’un virage en U, vers le 8ème kilomètre, vois 3 coureurs à moins de 40 mètres derrière. C’est plat, il y a un peu d’herbe au milieu du chemin… C’est parti, j’essaie de tenir une allure un peu plus soutenue et c’est en 4’08 » que je passe le 9ème kilomètre. Nouvelle côte, et bizarrement plus ça va et mieux je les passe. Celle-ci doit faire un peu plus de 700m le dénivelé est aussi important que les autres, je n’ai pas de point de repère, mais le regard rivé au sol ça grimpe tant bien que mal à 12km/h.
Petit à petit les mollets commencent à tirer, mais dès qu’il y a des parties planes, j’ai de supers sensations. Le rythme revient à ma plus grande surprise, et me voilà à 3 km de l’arrivée. Devant se dresse une belle côte de plus de 500m, là encore, certes un peu dans la douleur, ça va passer, le moteur tient le coup et si les mollets me laissent en paix ça va passer…
Derrière j’entend par moment du monde mais ne me retourne pas, je tiens vraiment à terminer à la sensation et ne pas me mettre dans le rouge ou encore risquer une crampe dont j’ai le secret. Petite côte, courte, j’amorce une descente aperçois Isa qui m’attend sur le bord, plus qu’un kilomètre ! C’est plat, je me cale à un peu plus de 15km/h et ça tient, j’en suis le premier surpris en voyant la ligne d’arrivée se profiler. Compte tenu de la manière dont s’était déroulé la course de Leucate je ne pensais pas terminer sur ce tempo. C’est parfait, j’ai pu me rentrer de la bosse tout en me faisant plaisir sur les parties roulantes. Bilan 1h07′, soit une moyenne de 4’29 » au kil, une 15ème place scratch et 7ème en V1, bah on me l’aurait dit avant je signais de suite.
Isa me rejoint sur la ligne d’arrivée, elle a terminée deuxième féminine sur sa course. Elle a pu imprimer un super tempo sur les 4 premiers kilo et s’est un peu mise dans le rouge pour les 3 derniers, mais elle n’a rien lâchée. Donc, là encore, excellent entrainement.
Quelques tranches se saucissons avalées, le podium d’Isa passé, il est temps de penser à rentrer. Bravo et merci aux bénévoles pour leur sens de l’organisation et leur gentillesse tout le long du parcours.
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