Samedi 14 Février 2015 – Il est 10h et c’est le départ dans la nouvelle Marsou-Mobile, direction Gruissan avec Marsou donc et Emilien alias le pénible, histoire se faire les 18km du Trailhounet.
Après un petit aller retour gratos Carcassonne – La maison, j’avais oublié mon GPS en partant, nous voici arrivés à Gruissan. Il fait bon pour la saison, environ 11 à 12 degrés et peu de vent. Celui-ci, sur le coup des 13h se met à tourner et amène quelques gouttes de pluie, absolument pas gênantes pour le moment. Nous serons bientôt 630 environ à nous élancer sur ce parcours de 18km qui ne comporte que 450m de D+. Apparemment la grosse difficulté se situe au début. Mais en fait la difficulté risque d’être mon état de forme, grippé une semaine avant et surtout mes 2x5km de footing hebdomadaires au bord du canal à la frontale risquent de s’avérer insuffisants… Bon ça fera une séance au pire.
14 heures, l’heure du départ, et BIM … C’est parti !!! C’est même parti vite puisque 300 mètres après le coup d’envoie, un coup d’oeil au GPS m’indique 3’30 » au kil et je suis à peine dans les 50 premiers. Je réduits donc mon allure pour adopter un petit 15km/h tant que c’est plat. Et au bout d’un petit kilomètre 500… Le voilà le fameux mûr de la piste rouge. Une belle bête que ce mûr, tout d’abord il marque l’entrée du trail dans la caillasse qui ne nous quittera quasiment plus jusqu’à la fin, mais surtout il doit présenter un bon 18% sur environ 200 mètres, bref un bon casse pattes pour la suite. Le parcours redevient ensuite plus roulant, mais moins d’un kilomètre après rebelote une belle bosse certes moins raide mais plus longue se dresse devant nous. Je la monte en marchant et déjà je sent les quadri un peu chaud. Un petit point de côté pointe même le bout de son nez. Y a pas bon là… Pas mal de concurrents me passent dans cette ascension.
Une descente assez technique me permets de regagner quelques places et surtout se reprendre un peu mon souffle, et il va y en avoir besoin car derrière se profile deux belles côtes en faux plat montant. Bizarrement ça se passe plutôt bien, je double même de ci de là quelques concurrents, j’appréhende même plutôt bien les parties techniques et la caillasse. Je reste en effet très vigilant par rapport aux cailloux, déjà, à deux reprises, des coureurs se sont fait la cheville devant moi. Du coup impossible de profiter du magnifique paysage entre mer et étangs, le regard est rivé sur le sol.
Après le ravito et une petite bosse, me voilà dans une pinède, je prend un petit coup au moral car 5 à 6 coureurs qui étaient depuis bien longtemps à 100/200 mètres derrière me doublent, ou plutôt me déposent, je sent que mes jambes tournent moins bien et que je négocie moins bien les parties techniques. Le pas est lourd, les genoux montent moins, il me faut forcer ma vigilance et il reste encore plus de 5 km, c’est pas gagné. Par ailleurs la pluie s’invite l’espace de quelques minutes sur le trail et me met un petit coup de froid.
Passé le 14ème kilo, me voilà au bord de l’étang sur une piste cyclable. j’essaie de relancer un peu, et bim grosse douleur au mollet droit, une belle crampe est en train de monter, 20 mètres plus loin, obligation de s’arrêter, le mollet tout entier est figé. Je m’étire, une flopée de coureurs passent et 3′ plus tard je repars. Mais 500 mètres plus loin, alors que la douleur du mollet droit a quasiment disparu, le mollet gauche me fait la même. Punition identique 3′ d’arrêt et bien 30 coureurs qui me passent à nouveau. Bref 6′ d’envolée puis 2′ entre course et boitillement et me voilà reparti.
La dernière ascension se passe, certes en marchant, mais bien, personne ne me reprend et arrivé sur la rive de l’étang, je relance un peu, les mollets réagissent plutôt bien mais par moment un petit coup d’électricité de leur part me fait dire qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties et respecter une certaine limitation de vitesse.
Le Palais du travail se profile enfin, et OuFFfff c’est l’arrivée. Au final 1h53 et des secondes et une médiocre 170ème place, mais bon le manque d’entrainement et la fatigue qui ont engendrés les crampes ont fait « ben » que cette fois ce n’est pas passé. Pas grave comme je le disais au début, j’aurai fait une belle sortie longue. Merci aux spectateurs, nombreux et peu avares d’encouragement, ça a fait beaucoup de bien tout au long du parcours.
De leur côté Emilien et Marsou font une belle course se classant respectivement 7ème et 11ème. Quand à Fabrice il nous tourne le 18km en 2h tout pile et rejoue le lendemain sur le 25km en 3h17 nickel !
Quelques bières plus tard retour à la maison avec un petit resto en tête à tête, histoire de conclure cette journée de St Valentin comme il se doit…
La trace GPS de mon parcours :
Photos : www.runningmag.fr
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