Dimanche 24 août 2014 : Départ matinal pour le pays de Sault et plus précisément la commune d’Espezel. Je ne sais toujours pas comment ils ont été convaincus mais Isa et Patrice sont du voyage. Bon pour Isa seule l’heure matinale pouvait la rebuter un peu, mais Patrice, double qualifié aux championnats de France cet été sur 100 et sur 200 mètres cela semble presque surnaturel que de le voir s’aligner sur une course nature de 14 kilomètres. On dira que le coach a su sortir les bons arguments.
Il s’agit là de ma première course depuis le Trophée des Montagnes, en même temps cela ne fait que15 jours que ce dernier s’est terminé. Dans un premier temps je souhaitais me rendre là bas pour éprouver ma forme et avoir un aperçu de là où j’en étais sans être « attelé » à Zawa. La distance 13km annoncée (pour 14km au final) me semblait parfaite d’autant qu’il y avait un petit 200 de D+, j’allais pouvoir tester tout ça.
Inscription faite et les 5 premiers kilo de patates chargés, et oui à Espezel pas de vin à l’inscription mais des Pommes de Terre du pays de Sault, direction l’échauffement. Ça caille un peu quand même et c’est avec la veste que nous effectuons deux petits kilomètres tranquillou pour nous mettre en jambe. Au passage nous croisons tous les coureurs du département, cela faisait un petit moment que je n’en avais pas croisé car la dernière course sans toutou c’était Brassac dans le Tarn, de mémoire je crois bien que depuis juin je n’avais pas trotté sur une course dans l’Aude. La course sera sans nul doute relevée car une dizaine d’entre eux trustent généralement les podiums.
9h30, nous nous mettons en place, la chaleur est montée d’un cran, et top c’est parti. Les 6 premiers kilomètres sont en faux plats descendants avec toutefois 2 difficultés, c’est donc sur un tempo assez rapide que je me mets en jambe. Les trois premiers kilomètres sont avalés en 3’50 » chacun environ. Devant ce n’est pas parti non plus trop vite car les longues lignes droites de ce début de parcours me permettent de jauger les écarts.
Au quatrième kilo se dresse la première petite difficulté, une côte en sous bois un peu gadoueuse. En temps normal rien de bien méchant, mais là 30 minutes avant nous étaient partis une bonne centaine de marcheurs et en voilà une bonne partie agglutinés à cet endroit. Heureusement ceux-ci en nous entendant arriver se mettent sur le côté, au final je ne serais que légèrement gêné, plus par le « non-choix » de mes trajectoires que par des arrêts liés à leur présence. Bref rien de bien méchant.
Une autre difficulté de ce genre et arrive le 6ème kilomètre. A ce moment là j’emmène un petit groupe de 3 coureurs. Devant il y a bien deux kilomètres que je n’aperçoit plus la tête de la course, seuls quelques coureurs disséminés de ci de là sont visibles par moment.
Devant nous se dressent maintenant près de 2 kilomètres de côte. Certes le pourcentage n’est pas super élevé, mais la linéarité de cette ascension risque de poser problème à cause de sa constance. C’est le regard rivé vers le sol les épaules un peu en avant que j’entame la montée. Au fil du temps je m’aperçois que je ne suis pas si mal que ça car je remonte deux coureurs et mon allure bloqué à 10km/h ne bouge pas d’un pouce. En revanche je me ferai doubler par un juste avant l’arrivée au sommet. Mais arrive la descente, 1 kilomètre de bonheur. Une belle pente un peu technique avec quelques cailloux glissants et c’est parti. Je me cale en mode cabri et en avant. La cheville tient bien (de toute façon je reste hyper vigilant sur les appuis) et un petit je ne sais quoi me fait dire que je suis en canne. En effet pas mal de coureurs habituellement devant moi ne me sont pas passés devant. Il faut toutefois rester aux abois car il reste encore 5km de plat et, généralement c’est sur le train que je me fais avoir.
A l’entame de la dernière portion, aucune trace des 9 premiers kilomètres dans les guiboles, tout va bien ! Nous reprenons de longues lignes droites, planes et parfois un peu vallonnées, l’herbe est parfois un peu haute et il faut donc monter un peu plus les genoux. Un petit coup d’oeil derrière et je vois qu’à une soixantaine de mètres ça revient. Je me cale donc sur un tempo un peu plus élevé afin d’essayer de maintenir l’écart. A deux kilomètres de l’arrivée un concurrent me passe, juste à la sortie d’un petit tunnel emprunté pour passer sous la route. Mais 500 mètres plus loin à la faveur d’une petite bosse je remets un petit coup de collier et le lâche définitivement.
Le fait de devoir forcer un peu plus m’a, au final, permis de revenir sur le coureur qui me précédait. cependant, bien que lançant le sprint à 300 mètres de l’arrivée, je n’arriverai pas à combler le retard et je viendrai m’échouer à 3 petites secondes de lui.
Bilan une 22ème place (6ème V1) en 1h04’02 », bref pleinement satisfait de ma moyenne et encore plus de mes sensations. Isa en terminera à la 35ème place en 1h08’16 » et surtout à la 2ème place femme. Quand à Patrice il prend une surprenante 98ème place en 1h23′, il m’a scotché pour le coup.
Après le podium d’Isa et les 10kg de patates qu’elle a gagné (ça fait donc un total de 20kg, frites party en vue), direction un petit repas bien sympathique (bon avec en amont une bonne binouze pour la récup). Course bien sympa à tous les égards avec de nombreux lots.
Bref une belle journée pour tous avec des sensations qui reviennent bien : Le top !
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